English Version
ERITREA: HUNGER STRIKE IN PROTEST AGAINST DETENTION OF 267 ERITREAN REFUGEES IN DJIBOUTI
Geneva 24 March 2014:
Elsa Chyrum, Director of Human Rights Concern Eritrea (HRCE), is starting a hunger strike today outside the Djibouti Mission to the United Nations (UN) in Geneva, in support of 267 Eritrean refugees detained in Djibouti.
HRCE has been campaigning for the release and resettlement of the Eritrean refugees for the last three years. The refugees are detained incommunicado, without visiting rights, at Nagad Detention Centre in Djibouti. Most are deserters from forcible and indefinite national military conscription in Eritrea and several have been detained for as long as six years.
It is believed that the refugees are kept in detention by the Djibouti authorities because they are deemed a security threat due to the ongoing border dispute between Eritrea and Djibouti. However, given the oppressive nature of the Eritrean Government, the refugees were almost certainly forcibly conscripted into the Eritrean army, and were seeking refuge in neighbouring Djibouti.
Until relatively recently many of the detainees had been suffering from diseases such as tuberculosis, hepatitis, serious depression and various infections, and had not received treatment. Two are known to have died in custody from illnesses they picked up in prison, and due to the lack of medical care and unhygienic environment.
Elsa Chyrum, begins a hunger strike today outside the Djibouti Mission in Geneva, said this:
“These people came to Djibouti to seek asylum from a brutal regime. The Government of Djibouti is signatory to the Geneva Convention and its 1967 Protocol, and the African Charter which states that such refugees are entitled to freedom from persecution, such as involuntary confinement, involuntary separation from their spouse, and being held incommunicado when one has committed no crime. It is unjust and inhumane to detain and deprive these forgotten people of liberty year after year”.
“We have tried lobbying the Djiboutian authorities to uphold their international obligations and release the Eritreans, granting them protection, but they have refused to listen. I now feel I have no choice but to protest in this way. These vulnerable Eritreans thought that they had escaped one prison only to find themselves in another”.
“HRCE calls the Djiboutian Government release these refugees as a matter of urgency and to provide them with the protection and dignity that international law rightly affords them.”
Communiqué de presse
Version Française
ERYTHREE : GRÈVE DE LA FAIM POUR PROTESTER CONTRE LA DETENTION DE 267 REFUGIES ERYTHREEN A DJIBOUTI
Genève, 24 Mars 2014:
Elsa Chyrum , Directrice de Human Rights Concern Eritrea (HRCE) , une ONG de droits de l’homme, entame une grève de la faim à partir d’aujourd’hui à l’extérieur des locaux de la mission permanente de Djibouti auprès des Nations Unies (ONU ) à Genève , pour la libération des 267 réfugiés érythréens détenus à Djibouti.
HRCE a mené une campagne pour la libération et l’intégration des réfugiés érythréens pendant les trois dernières années, mais en vain. Détenus au secret au centre de détention de Nagad, ils n’ont pas de droit de visite. La majorité parmi eux a fui le service militaire national forcé et à durée indéfini pratiqué par l’Érythrée : Certains parmi eux ont été détenus depuis six longues années.
Les réfugiés sont maintenus en détention par les autorités djiboutiennes, car ils sont considérés comme une menace pour la sécurité en raison de la dispute frontalière entre l’Erythrée et Djibouti. Toutefois, étant donné la nature oppressive du gouvernement érythréen, ces réfugiés étaient certainement enrôlés de force dans l’armée érythréenne et se sont enfuis pour chercher refuge à Djibouti, un pays voisin.
Jusqu’à récemment certains souffraient de maladies telles que la tuberculose, l’hépatite, dépression grave et diverses infections ; ils ne reçoivent pas de soins médicaux. Deux d’entre eux sont morts en détention, suite aux maladies qu’ils ont contracté en prison, à l’absence de soins médicaux et à l’environnement insalubre.
Elsa Chyrum , qui commence une grève de la faim aujourd’hui en dehors de la mission permanente de Djibouti à Genève, a dit ceci:
“Ces gens sont venus à Djibouti pour demander l’asile en fuyant un régime brutal. Le gouvernement de Djibouti est signataire de la Convention de Genève et de son Protocole de 1967, ainsi que de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, qui stipule que ces réfugiés ont droit à la liberté. Ils doivent être protégés contre la persécution, comme l’internement et la séparation involontaire de leur conjoint ; ainsi que la détention au secret alors qu’ils n’ont commis aucun crime. C’est injuste et inhumain de les détenir et de leur priver de leur liberté, année après année » .
« Nous avons essayé de faire comprendre aux autorités Djiboutiennes qu’elles doivent respecter leurs obligations internationales et libérer les Erythréens, tout en leur accordant une protection. Mais elles ont refusé d’écouter. J’ai l’impression maintenant que je n’ai pas d’autre choix que de protester de cette manière. Ces Érythréens vulnérables ont pensé qu’ils avaient échappé d’une prison ; et voilà qu’ils se retrouvent dans une autre. »
« HRCE lance un appel au gouvernement djiboutien pour la libération urgente de ces réfugiés et de leur fournir la protection et la dignité que le droit international leur donne ».